Posts by jeanlucblogphoto

Douceur…

Jean-Luc Billet Photographies

Une cascade en pose longue tirée en noir et blanc…

Quoi de plus classique et banal dans le petit monde des photographes passionnés de nature.

Mais comment résister?…

Haute Vallée du Lys / Luchon / Pyrénées

Erg Admer

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« Mais qu’est ce qui te plaît si fort ici? – Je ne sais pas, c’est grand, c’est vide, c’est propre. On sait ce que l’on doit faire, on est calme « .

 Joseph Kessel – Vent de sable

Le haut plateau du Tassili ressemble à une immense architecture ruinée. Sa couleur brun-rouge n’est qu’une apparence, une mince pellicule d’oxydation qui recouvre le grès très clair qui le compose. Les millénaires et les éléments le transforment en sable qui se déplace à travers le labyrinthe des canyons et atteint la limite méridionale du massif pour former l’Erg Admer. Les dunes montent à l’assaut des citadelles de pierre,  jouent avec les falaises, les cheminées rocheuses, les monolithes, avant de prendre leur essor vers le sud, tel un océan minéral, pour rejoindre le Ténéré à la frontière nigérienne.

Publication en décembre 2021 sur ART LIMITED, puis sur ce site dans la rubrique « AILLEURS »

Chimères

Une nouvelle page (provisoire peut-être) qui rassemble des images « hybrides » donnant la part belle à l’évasion, à la rêverie, à l’imaginaire. Les matériaux de ces images « fabriquées » sont principalement photographiques mais on y trouve aussi des emprunts à des œuvres plus anciennes de dessin, peinture ou sculpture. Sous chaque album, un texte précise les intentions et sources d’inspiration.

 

Jean-Luc Billet Photographies

« … là où commence le ciel. »

Vent de sable

VENT DE SABLE 020

 

Quelque part sur littoral Atlantique, une immense plage de sable fin, des dunes, et un estuaire dont les bancs de sable sont remodelés à chaque marée…   C’était lors des tempêtes « Atiyah » (8/9 décembre 2019) et « Fabien » (21/22 décembre 2019). Une série en préparation.

Manière noire

Jean-Luc Billet Photographies

La « manière noire » est une méthode de gravure en creux directe sans intervention de produits mordants pour marquer le métal. A partir d’une plaque de cuivre poli, donc blanche à l’impression, on va réaliser un fin réseau de points, opération longue et complexe qui se fait avec un outil appelé « berceau ».  Au final si on devait imprimer la plaque après cette opération, on obtiendrait sur le papier un noir intense et velouté. Ensuite, à l’aide d’un grattoir, on va agir sur ce fond pour faire apparaître le sujet.  Chaque geste va chercher la lumière depuis le noir profond.

La « manière noire », c’est le monde de l’esprit à l’envers ou de l’envers du décor. C’est à dire qu’au fur et à mesure qu’on les fait émerger lignes et formes du fond, il faut sans cesse penser à leur influence sur le reste de la composition. La profondeur des noirs est riche et veloutée, les motifs créés se dégagent  progressivement de cette nuit.

Cette série photographique en cours s’inspire de cette technique et de cette idée. Dans un premier temps l’image de départ est traduite en noir et blanc puis fortement sous-exposée de manière à laisser simplement deviner le motif sous-jacent. Ensuite, grâce aux outils logiciels dédiés, lignes et formes peuvent sortir du noir, comme si un pinceau lumineux allait chercher les éléments dont il a besoin pour en laisser d’autres dans l’ombre, en fonction de ce que l’on cherche à obtenir et exprimer, et que résume assez bien cette citation:

« Au fond de la matière pousse une végétation obscure; dans la nuit de la matière fleurissent des fleurs noires. Elles ont déjà leurs velours et la formule de leur parfum. »

Gaston Bachelard – « L’eau et les rêves » -1942

Vestiges

Jean-Luc Billet PhotographiesSculpture / Architecture / Construction ( Argile, Terre cuite, Sable ) – Installation ( sable, pigments ocres ) – Photographie ( Lumières) – Tirage et Photomontage.

« Dans le creux de la main, la terre mêlée à l’eau capte et enregistre les pensées qui passent. Patiemment, elle se construit en abri. L’air lui donne une présence provisoire, fragile, puis le feu lui offre sa couleur, son évidence. La terre dure rassure, comme un moment d’existence arraché à l’oubli. Dans le sable la trace passe. La vague, le souffle du vent ou un rayon de soleil l’érode et l’efface… elle n’est même plus un souvenir. Le sable s’obstine à couler entre les doigts ; il entraîne notre regard inquiet vers le sol où finit sa chute. Sculptures ?… peut-être pas. Terre et sable associée en quelques regards circulaires, voyages immobiles et silencieux d’architectures ruinées. Le temps y mène sa ronde à son rythme. »  ( catalogue CREART /  Exposition La Manufacture – Nantes – 1993 )

Vestiges imaginaires, en même temps que vestiges d’une activité artistique déjà lointaine. Sorties des caisses de bois où elles ont dormi pendant plus de 25 ans, ces « sculptures / constructions » ont retrouvé la lumière pour de nouvelles prises de vue puis ont été associées par photomontage aux décors réels ou imaginaires qui les ont inspirés.

Publication en Novembre /Décembre sur « Art Limited ».